En mai 2022, après 2 ans sans partir à l’étranger, nous avons eu envie de nous dépayser sans prendre l’avion. J’avais beaucoup entendu parler des cinq terres, très proches de la France et moins touristiques au printemps. C’est ainsi que nous sommes partis à l’assaut de Gênes et les Cinque Terre en bus et en train.
Où loger pour visiter Gênes et les Cinque Terre ?
Au moment de chercher un hébergement, le critère était simple : trouver un logement proche de l’une des gares situées sur la ligne entre Gênes et les Cinque Terre. Nous avons opté pour Chiavari, sans vraiment savoir à quoi nous attendre. Notre choix s’est surtout basé sur les tarifs très attractifs de cette chambre chez l’habitant. Nous n’avons pas du tout été déçus ! Chiavari, qui compte environ 27 000 habitants, est une ville italienne très typique. Des maisons aux façades colorées et aux volets entrouverts, de multiples petites boutiques servant des focaccia à toute heure, une plage très mignonne… Le jardin botanique compte de nombreuses espèces méditerranéennes et mérite le détour. La ville, pleine de charme, n’est pas du tout touristique. Elle se situe à mi-chemin entre Gênes et Levanto (début des cinque terre), à environ 40 minutes en train de chacune de ces villes.
Comment venir et se déplacer ? Les transports pour visiter Gênes et les Cinque Terre
Gênes est à seulement 160 km de la frontière française, un peu moins de 200 km de Nice. Étant quelques jours à Marseille, nous avons fait le choix de prendre le bus pour nous rendre à Gênes. Nous aurions aimé prendre le train de bout en bout… Malheureusement, la circulation sur la ligne Marseille-Nice-Milan, avec le Thello, s’est arrêtée le 1er juillet 2021. Qu’à cela ne tienne, 6 h de bus, ça se fait ! D’autant que les paysages sont magnifiques. Après Nice, l’autoroute serpente la côte, entre montagne et mer. La végétation est luxuriante. Et puis, c’est l’aventure !
En Italie, nous avons emprunté le train chaque jour. Les services de TrenItalia sont au top. On peut prendre son billet en ligne sur leur site ou directement sur les automates des gares, tous traduits en français. La ligne entre Gênes et La Spezia circule toute la journée et s’arrête dans de nombreuses gares. Certains trajets sont plus directs. Et les prix sont tellement bas ! À titre d’exemple, entre Gênes (Genova Principe) et Chiavari, pour une heure de train, nous avons payé 4,50 € chacun. Les trains sont propres, et la ligne longe la côte, entre passages sous des tunnels et vues sur mer.
Pour circuler au sein des Cinque Terre, vous aurez besoin d’une Cinque Terre Card, au tarif de 18,20 €. Elle permet de prendre le train à tout moment, dans l’ordre qui vous arrange, entre Levanto, Monterosso, Manarola, Corniglia, Vernazza, Riomaggiore et La Spezia. Comptez environ 2 à 3 trains par heure.
Notre itinéraire de 5 jours entre Gênes et les Cinque Terre
Jour 1. Visite nocturne de Gênes
Après 6 h de bus à admirer le paysage et éviter de (trop) penser à la nausée menaçante, nous avons débarqué à Genova Principe. La gare routière (ou plutôt le mini-parking le long de la route) est située tout près de la gare ferroviaire principale. Ce détail est important, vous allez comprendre pourquoi… Quelques stations de métro, et nous voici Via XX Settembre, dans notre hôtel un peu hors du temps installé dans un palais du 19e siècle (à seulement 38 € la nuit !). Nos hôtes nous accueillent chaleureusement et nous donnent les adresses des meilleurs restaurants du quartier. C’est parti pour la première pizza du séjour !
Nous attaquons la visite nocturne de Gênes, puisque nous y resterons seulement ce soir. Nous nous dirigeons vers la rue Garibaldi, qui abrite une douzaine de palais inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco. À cette heure-ci (il doit être 21 h), les rues sont désertes. La ville semble déjà endormie… Ce n’est qu’une illusion, car la fête bat son plein sur le port et dans les ruelles environnantes. On sent tout de suite une douceur de vivre dans ces rues peuplées de cafés et de boutiques. C’est l’heure de dormir, demain départ pour notre logement principal, à Chiavari.
Jour 2. Santa Margherita Ligure et Portofino
Ce matin, nous décidons de rejoindre la gare à pied, même s’il nous faut une trentaine de minutes. Nous traversons des rues ombragées aux couleurs vives et aux odeurs alléchantes. Pour gagner du temps, j’ai pris nos billets de train directement sur le site de TrenItalia. En arrivant à la gare, nous ne voyons pas notre trajet sur les panneaux d’affichage… Je comprends mon erreur. Le billet que j’ai pris ne part pas de cette gare, mais d’une autre située plus au sud, à 10 km de là… Ben oui, il y a plusieurs gares dans une ville comme Gênes ! Pas bien grave, nous rajoutons 1,50 € à nos billets et attendons 30 minutes de plus… Ornés de nos masques FFP2, obligatoires dans les transports italiens, nous effectuons notre premier trajet en train.
À l’arrivée à Chiavari, après l’installation chez notre hôte, nous décidons de reprendre le train direction Santa Margherita Ligure, à une dizaine de minutes. Nous traverserons le joli port avant de partir à la découverte de Portofino. Nous prendrons le bus à l’aller et reviendrons en randonnée, puisqu’un chemin de 4 km permet de faire ce trajet.
Portofino est un village magnifique, un peu (trop) touristique à notre goût. Nous prenons de la hauteur pour admirer d’en haut ses maisons colorées et son petit port très typique. Armés de notre trace GPX, nous nous engageons dans ce que nous croyons être le chemin de randonnée nous ramenant vers Santa Margherita Ligure. Ça grimpe sévère, mais les paysages sont magnifiques. On s’enfonce dans la montagne, la végétation foisonnante laisse parfois place à une vue sur la mer. Très vite, nous nous apercevons que le chemin n’est pas le bon… N’ayant pas vraiment envie de faire machine arrière, nous décidons de continuer. D’après le GPS, une route bifurquant vers l’est va nous permettre de retrouver notre chemin. Loupé… 2 h durant, nous marchons sans vraiment savoir si la direction est bonne. De mon côté, je me régale de ces chemins en pleine nature. Finalement, nous retombons nez à nez avec le panneau pointant dans la bonne direction. Ce jour-là, nous aurons marché plus de 20 km…
Jour 3. Sestri Levante
Après les péripéties de la veille, on a envie de se poser un peu. Après un petit-déjeuner tardif dans le centre de Chiavari, nous jetons finalement notre dévolu sur Sestri Levante. Au programme : visiter le village et surtout s’asseoir et regarder les gens ! La particularité de ce lieu, c’est qu’il se situe entre deux bras de mer. D’un côté, la plage, impossible à voir avec toutes les gargotes de plages privées; de l’autre, la baie du Silence, une jolie plage au pied des maisons du village. Nous grimpons dans les hauteurs, nous longeons le port, nous arrêtons dans les ruelles… Une journée farniente, à observer les chiens, à écouter la langue italienne, à nous remettre de émotions de la veille !
Jour 4. Les Cinque Terre
Aujourd’hui, c’est lundi. On s’est dit qu’en semaine, il y aurait peut-être un peu moins de monde à l’assaut des cinq terres. Quand nous montons dans le train à Levanto, il est à peine 9h et déjà des hordes de touristes s’entassent…
Le premier village, Monterosso, se divise en 2 parties : la côte et le village. Nous avons de la chance pour cette journée, car le soleil est de nouveau de la partie. La mer est belle, et le village assez authentique. En s’enfonçant dans les ruelles, on se demande où sont partis tous les visiteurs qui étaient dans le train !
Le village suivant, Vernazza, est notre coup de cœur. Sa rue principale, bordée de terrasses et de boutiques, nous amène sur une place centrale au bord de l’eau. L’atmosphère est paisible, les montagnes alentour majestueuses. Je me dis que j’aimerais revenir en début de soirée, quand ce sera plus calme, aux lumières du soleil couchant… Nous n’avons pas regretté cette décision !
À Corniglia, il faut avoir le cœur bien accroché. L’accès au village se fait par un escalier de 382 marches ! Là-haut, la rue principale dessert de petites places, ainsi qu’un point de vue très sympa sur la côte Ligure.
Manarola est certainement l’un des villages les plus typiques des Cinque Terre avec ses grandes maisons hautes en couleurs. Un sentier dans les hauteurs permet de faire le tour du village et de l’admirer sous différents angles.
Nous restons un moment assis sur le port de Riomaggiore. Nous observons les baigneurs, les bateaux blancs et bleus et le soleil qui commence à descendre. Ce village est bourré de charme lui aussi !
Jour 5. Dans les hauteurs de Chiavari
Pour notre dernier jour sur place, nous avons envie d’explorer les chemins de randonnée autour de Chiavari. Nous repérons un circuit sur Wikiloc et grimpons dans les oliveraies. La montée est raide ! Les chemines bordés de pierres sont très jolis. On ne se croirait pas si proches d’une ville. Au retour, nous passons 2 h à siroter sur la place principale de la ville. Le soir, ce sera focaccia au bord de l’eau, pour un dernier coucher de soleil avant le départ…
Gênes et les Cinque Terre en bus et en train : nos dépenses !
Pour ce séjour, nous avons utilisé pour la première fois l’application Travel Spend. Elle permet de noter jour par jour ses dépenses dans les différents postes du voyage : restaurants, courses, transports, hébergements… On peut notifier si on paie en espèces ou en carte, rajouter des commentaires. L’appli se charge de calculer la moyenne journalière et de sortir un joli camembert avec la répartition des coûts. Je ne suis pas affiliée à cet outil, mais je vous le recommande pour gérer votre budget voyage ! Ça nous a permis de freiner un peu les restos et de maîtriser notre budget pour ce séjour. A deux pour 5 jours en Ligurie, nous avons dépensé 695 €, soit une moyenne de 115 € par jour (57,5 € chacun) en comptant les trajets aller et retour depuis Marseille. C’est exactement le tarif préconisé par le planificateur à contresens !!!
C’est le bouquin Voyage zéro carbone qui m’a donné envie de faire ce voyage sans avion. Si ça vous titille de découvrir l’Italie ou le vieux continent sans polluer, je vous le conseille chaleureusement !
Moi qui ai tant envie de découvrir les Cinque Terre ! Plein de bons conseils de routard c’est parfait pour ABM.
Bravo Claire. J’ai passé un bon moment de lecture.
Merci pour ce commentaire Sylvie ; »)